Frères et collaborateurs pleins d’audace

Quelque 100 Frères et collaborateurs se sont retrouvés au Centre médico-social Lecourbe de la Fondation Saint Jean de Dieu, les 27 et 28 mai 2014, dans le cadre du 102ème Chapitre provincial. Une rencontre emprunte de fraternité et d’espérance, marquée par les nombreux rapports du précédent quadriennat et les propositions audacieuses faites aux Frères pour les quatre prochaines années.

 

15 rapports des différents services de l’Ordre hospitalier et de la Fondation Saint Jean de Dieu (missions, pastorale, communication, établissements, fraternité, éthique, institut de l’hospitalité, etc.) ont été présentés tout au long des deux jours, faisant ainsi le bilan des nombreux dossiers ouverts ou poursuivis ces quatre dernières années. “Ces rapports montrent bien que personne n’a chômé pendant ce dernier mandat”, a souligné Frère Paul-Marie Taufana, remerciant à cette occasion l’ensemble des Frères et collaborateurs pour leur travail.  

 

Pour le Père Vincent Leclercq, assomptionniste qui assume le rôle de modérateur tout au long de ce Chapitre provincial, “tout ce qui a été fait découle du fait que les Frères sont encore capables de demander l’impossible et de le rendre possible grâce à l’aide des collaborateurs. Peut-être est-ce là la définition concrète de l’espérance ?”, a-t-il ajouté en faisant allusion au thème du chapitre : “Vivre l’hospitalité avec espérance et audace.”

 

“Cette même espérance qui, à la différence de l’espoir, ne déçoit pas car elle est associée à la foi, portée par les Frères”, a souligné pour sa part Frère Alain-Samuel Jeancler. Pour ce qui est de l’audace, le supérieur provincial a reconnu que “les Frères peinent aujourd’hui à la dire du fait de leur diminution et de leur vieillissement, mais les collaborateurs ont, pour leur part, quelque chose à nous dire en termes d’audace pour bâtir demain.”

 

Frère Jesús Etayo a même invité les participants “à envisager tous les scénarios possibles”. “Nous devons être capables d’étudier tous les scénarios possibles sans peur, sans perdre de vue ce que le Seigneur nous demande. C’est un appel très fort que nous ressentons dans tout l’ordre aujourd’hui. Les missions n’arrêtent pas d’augmenter, les structures aussi, mais inversement proportionnellement, le nombre de frères diminue. Il nous faut donc agir, être visionnaires, détecter les solutions pour continuer à être missionnaires de l’hospitalité.”

 

En réponse, les Frères et collaborateurs présents se sont retrouvés, dans la matinée du 28 mai, pour proposer des “actions prioritaires” dans des domaines tels que la gestion charismatique, le bénévolat, la mission, ou la formation. “Cela nous a permis de rêver à une institution idéale, a expliqué une collaboratrice ravie de l’exercice. Je sais bien que les Frères ne pourront matériellement pas suivre toutes les actions proposées, mais cette façon de nous écouter prouve leur confiance et leur ouverture à notre égard, ainsi que leur volonté de travailler main dans la main avec nous les laïcs.”

 

Nous ne devons pas oublier que “le projet de saint Jean de Dieu est né de Dieu, a souligné le supérieur général de l’Ordre hospitalier, et que c’est donc là que se trouve notre espérance : malgré toutes les difficultés, si nous répondons à son appel, il nous aidera à aller de l’avant.” “Pendant ces deux jours, a-t-il ajouté dans son discours de clôture de la rencontre avec les collaborateurs, j’ai été impressionné par tout le travail de discernement, de partage, de réflexion et de projection vers l’avenir que vous avez réalisé. J’ai pu constater un grand dynamisme de l’hospitalité en France et je vous en suis reconnaissant. Espérons que ce chapitre soit un tremplin pour que notre famille ouvre toujours davantage ses portes à ceux qui cherchent une maison. Que chacun se sente chez lui chez nous. Ayons le courage de l’audace pour cela.”