
Rencontre des responsables de la pastorale socio-sanitaire
- 27 février 2015
Les responsables provinciaux de la pastorale socio-sanitaire de l’Ordre hospitalier se sont réunis à la Curie générale à Rome, les 25 et 26 février derniers, sur le thème “D’un c?ur qui écoute à des pratiques de qualité : l’attention aux besoins spirituels et religieux des personnes s’intègre dans le soin.”
Etaient représentées les provinces de Rome, Lombardie Vénétie, Autriche, Pologne, Portugal et Espagne et de l’Irlande, en présence de Frère Benigno Ramos, conseiller général de l’Ordre hospitalier, responsable de la formation, de la pastorale et des vocations. Cette rencontre s’est prolongée par une réunion de travail de la Sous-Commission pastorale Europe, qui a plus particulièrement travaillé sur un document pastorale destinés aux accompagnateurs.
Deux invités ont marqué ces journées par leurs interventions : en introduction, Salvatore Martinez, président pour l’Italie du Renouveau charismatique, a ouvert la réflexion par une interpellation sur les dispositions du c?ur nécessaires pour écouter une personne souffrante, en relevant l’importance de l’ouverture à l’Esprit Saint “qui nous fait franchir l’homme intérieur que nous rencontrons” ; en conclusion, le père Patrick Daly, secrétaire général de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne, a donné les perspectives d’évolution de la pastorale en Europe au regard de la pyramide d’âge de nos contemporains, ainsi que des mouvements migratoires et de leurs effets sur l’équilibre de vie dans le travail et l’intégration.
Cette commission de la pastorale Europe a permis une meilleure connaissance mutuelle des 15 responsables présents, un partage approfondi de l’actualité des aumôneries dans les établissements ainsi qu’ un échange sur les pratiques d’animation des équipes de pastorale, de formations et de partenariats. Chaque responsable a pu exposer les objectifs, les succès et les difficultés rencontrés dans l’exercice de la pastorale socio-sanitaire de sa province, en mettant en relief les spécificités de chaque contexte dans lequel évoluent les équipes : caractéristiques de la société environnante, de la présence plus ou moins soutenue des Frères, niveau d’exigence du cadre socio-médical, prise en compte de l’assistance spirituelle et religieuse par les directions et le personnel.
Les responsables ont mis l’accent sur l’importance accordée aux projets de formations proposés aux acteurs de la pastorale et aux membres du personnels qui prennent conscience de l’importance de prise en compte des besoins spirituels et religieux des personnes qu’ils accompagnent. Cette considération est apparue en effet comme un élément constitutif de la prise en charge holistique des personnes accueillies, à considérer dans le registre de la qualité du soin.
Aujourd’hui, les différents représentants de la pastorale socio-sanitaire s’accordent pour dire qu’il est indispensable que les responsables de pastorale des établissements soient formés, en plus du Baccalauréat canonique en théologie qui est demandé. Que ce soit sur la Péninsule ibérique, en Irlande, en Italie, en Pologne, en Autriche ou en France, des programmes élaborés en partenariats avec les universités se développent et sont complétés par des stages. En Pologne, une école de pastorale et d’assistance des Frères de Saint Jean de Dieu est désormais ouverte, avec la reconnaissance de l’épiscopat. Son programme de formation s’ouvre à des partenaires de la pastorale de la santé au niveau national et les stages pratiques se déroulent au sein des établissements Saint Jean de Dieu. Au Portugal, il existe désormais un Master en pastorale, reconnu et validé par l’université. En Irlande, le Ministère de la Santé reconnaît le titre d’aumônier et le qualifie en une fonction rémunérée. A Dublin, ce sont des jeunes femmes d’une vingtaine d’années qui se lancent dans ces fonctions, après des stages pratiques menés dans les établissements qui font suite à leur diplôme de pastorale. En Italie, un partenariat est aussi conclu avec l’université, en France avec l’Institut catholique de Paris, et en Autriche, enfin, la formation est commune avec celle du diocèse et s’effectue sur deux ans.
Les responsables de la pastorale ont aussi échangé sur les différentes méthodes de diagnostic et d’évaluation des besoins spirituels et religieux des personnes accueillies dans les établissements. Un travail reste à mener pour connaître l’attente des personnes accompagnées, notamment dans le secteur social.
A l’issue de cette rencontre, les responsables ont envisagé le partage d’expériences et la communication de leurs travaux par l’intermédiaire d’internet en attendant de se retrouver lors d’une prochaine rencontre