L’hôpital du Tibre, “Maison de Vie”

L’hôpital Saint Jean de Dieu de l’Ile du Tibre, à Rome, à reçu le prestigieux titre de “Maison de Vie”, le 21 juin 2016, de la Fondation Raoul Wallenberg. Ce titre rend hommage à l’action des Frères hospitaliers durant les persécutions nazies, permettant de sauver des dizaines de juifs.

Luciana Tedesco

Luciana Tedesco, sauvée grâce aux Frères de Saint Jean de Dieu

Organisée sous le patronage de la communauté juive de Rome et de la fondation du musée de la Shoah, la cérémonie s’est déroulée au sein même de l’hôpital romain, en présence de deux survivants, Gabriele Sonnino et Luciana Tedesco. Une plaque commémorative a été dévoilée dans la cour de l’hôpital, en présence notamment de Frère Giampietro Luzzatto, conseiller général de l’Ordre hospitalier.

Le 16 octobre 1943, le professeur Giovanni Borromeo cacha des dizaines de juifs aux nazis venus fouiller l’hôpital. Pour cela, il inventa une maladie infectueuse extrêmement dangereuse, la “maladie K” (la lettre K étant inspirée du chef nazi à Rome, Herbert Kappler et du général allemand Albert Kesserling). Craignant la contagion, ils n’osèrent pas entrer dans la partie d’isolement où se trouvaient des hommes, des femmes et des enfants juifs, parfaitement sains.

Aux côtés du professeur Giovanni Borromeo, une autre personnalité a également activement participé à la résistance contre les nazis. Il s’agit du supérieur de la communauté de l’époque, Frère Maurizio Bialek. Il installa une radio clandestine dans la cave de l’hôpital, permettant ainsi le contact permanent avec les partisans. Il procura également de faux documents aux juifs qui trouvèrent refuge dans son hôpital.