Frère Jean de Dieu de Magallon (1784-1859)
- 15 octobre 2015
Restaurateur de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu en France.
Né à Aix-en-Provence en 1784 dans une famille aristocrate, Paul est condamné à l’exil pendant la période révolutionnaire. Il est élevé à la Cour de Prusse.
Devenu militaire, il est capitaine d’Empire dans les armées napoléoniennes. Lors de la campagne de Russie, il aspire déjà à un engagement religieux et songe un instant se faire dominicain. Sous la Restauration, il devient enseignant à l’Ecole polytechnique ; il fréquente l’élite catholique de son temps. Il se passionne alors pour saint Augustin, il en recommande la lecture à son frère. Paul se sent proche du brillant rhéteur devenu chercheur de Dieu. A cette époque, il s’imprègne également de la spiritualité ignatienne et intègre la Congrégation de la sainte Vierge (embryon à partir duquel la Compagnie de Jésus renaît en France). Dans l’esprit de cet engagement, Paul visite les malades dans l’hôpital de la Charité. Cette rencontre avec les malades dans cette ancienne maison des Frères de Saint Jean de Dieu constitue sans doute un bouleversement dans sa vie intérieure.
Mais c’est à Marseille que sera son chemin de Damas. Il y rencontre en effet, Frère Hilarion avec qui il réalise la restauration de l’Ordre, en fondant des asiles d’aliénés et des centres de soins. Paul est un être brûlé par la charité, qui puise sa force dans la contemplation eucharistique.
Lors d’un voyage en Algérie où il souhaite fonder un hôpital, Paul se recueille sur la tombe de saint Augustin et en ramène un brin d’olivier qu’il plante à son retour dans le parc de l’hôpital de Lyon.
Après avoir restauré l’Ordre en France, il est nommé assistant général de l’Ordre à Rome. Il fréquente alors l’univers de la cour pontificale et est apprécié du Bienheureux Pie IX qui déclarera en apprenant sa mort : “Le Père de Magallon, quel saint !”
Cet homme qui fréquente les grands de son temps, ecclésiastiques ou hommes publics, reste d’une profonde humilité en toute circonstance. Ainsi termine-t-il souvent ses lettres par la formule : “Votre très indigne petit frère.”
Au terme de sa vie, il séjourne à Lyon dans le premier hôpital qu’il a créé pour les aliénés. Il y meurt le 14 juillet 1859.
A la suite du Père de Magallon,
fais de nous Seigneur,
les témoins fidèles de ta compassion
auprès des personnes souffrant de troubles physiques,
psychiques ou de l’exclusion, dans notre pays.
Nous te le demandons par Jésus Christ,
ton Fils qui vit et règne avec Toi et le Saint Esprit
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen